Le réveil du roi des ogres
synopsis au village, lili et luitne apprennent que le roi des ogres est réveillé, et qu'il a décidé d'envahir le royaume. Mais surtout, le roi des ogres s'est emparé du Livre, qui lui donne tout pouvoir sur les hommes et les créatures magiques.
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L'agitation et le bruit des conversations qui régnaient dans l'auberge donnèrent le tournis aux trois voyageuses qui arrivaient de leur chemin de campagne plutôt calme. Heureusement pour deux d'entre elles le duvet dans l'oreille atténuèrent ce tintamarre, quant à l'autre, par nature, elle l'entendait de manière très atténuée. Avec difficulté elles trouvèrent une table libre et s'installèrent. Marcello, affolée, préfèra se glisser sous la table dans la protection de leurs jupes longues. De cet endroit, l'oie pouvait observer et écouter sans être vue.
C'était sans compter le chien de l'aubergiste qui se précipita en aboyant furieusement vers le dessous de la table.
Lili intervint : "eh toi là ! arrête !"
"je veux me la faire dit le chien en aboyant (mais je vous rappelle que lili parle le chien, l'oie, la girafe et toutes les langues animales), j'adore courser la volaille !"
"Tu la laisses tranquille tout de suite, se fâcha Lili, ou je dis à ton maître que tu me fais peur et il te mettra dehors".
Le chien comprenant que son intérêt n'était pas d'être mis dehors alors qu'il allait bientôt avoir les restes des repas servis, retourna près du bar.
On a faim ! grognèrent en même temps Luitne et Bellote qui ne s'intéressaient guère à ces disgressions animales. En même temps elles se dirent que Marcello leur faisait une agréable chaufferette sur leurs pieds meurtris par la longue marche et elles n'auraient pas voulu non plus que ce sale cabot la déloge.
Au murs de l'auberge étaient suspendus, d'étranges dispositifs, à la destination indécise. Luitne, qui en avait déjà vu, précisa qu'il s'agissait de pièges à ogres et de pièges à trolls.
Lili s'inquiéta. Elle n'avait jamais vu d'ogre, mais elle savait que dans ces régions, il fallait être rentré avant la nuit, et ne pas dormir dans la forêt.
Elle demanda à l'aubergiste si les créatures de "là-bas" s'agitaient en ce moment, et si la route était sûre pour des voyageuses.
L'aubergiste se signa, et étoufa un juron, sur LE Livre, ce qui traduisait une très vive émotion.
" L'roi Diego s'est fait volé le Livre, vindiou ici c'est la grande panique! L'roi peut perdre son pouvoir et sa majestiosité sans LE Livre!" et sur ce il reparti à son travail.
Même Luitne avait entendu (n'entendrait-elle que ce qui l'interesse?) et les trois compagnes étaient ébahies. Elles n'en oublièrent pas de se nourir, enfin surtout Bellotte qui avala trois tartes aux fraises et framboises coup sur coup. A la fin du repas Luitne voulu plus de renseignements sur les évènements et interrogea un farfadet connu d'elle-même, habituellement les farfadets ne parlent qu'entre eux mais celui-ci lui était redevable de quelques services.
" M'dame Luitne il faut dire que la rumeur court que le roi des ogres lui-même est réveillé, nous autres dans la forêt de rtyu on a trés peur et on pense à changer de forêt. Il aurait volé LE Livre et voudrait envahir notre bon royaume!"
luitne compris alors que l'heure était grave, "tiens et tardive aussi j'irais bien me coucher " pensa-t-elle. Elle expliqua la situation à Bellotte, Lili et marcello (et accessoirement toute l'auberge étant donné son beuglement habituel ). Lili prudente dit qu'il fallait donc partir, bellotte expliqua que le roi des ogres n'aime guère les fruits rouges. Luitne s'emporta et leur expliqua qu'une solution existait.
" On dit que dans la lointaine forêt de "chicken winx" il y a quelqu'un ou quelquechose pouvant rivaliser avec le roi des ogres, c'est là la seule solution, nous devons y aller".
il ne restait plus qu'une chambre dans cette auberge. Tout le monde la nuit cherchait un coin sur pour dormir
pendant que Luitne organisait la chambrée, Lili reveuse caressait son oie dans le sens de la plume pendant que Bellotte curait sa dent creuse avec la pointe de sa serpette
quelle nuit !!Luitne ronflait aussi fort qu'elle parlait .Lili avait du poser son oie sur sa tête , marcello avait glissé la sienne entre les deux seins de Lili et Bellotte s'etait coiffée de son seau
Quand elles prirent la route au matin ,l'aubergiste, la mine triste et les joues blêmes etait assez heureux de les voir disparaitre. En effet il avait eu bon nombre de plaintes des autres clients ce matin à propos des ronflements tonitruants de Luitne que les cloisons, même épaisses, du bâtiment n'avaient pu arrêter (eux n'avaient pas de duvet d'oie pour leurs oreilles, à part quelques malins qui avaient éventré leurs couettes (et cela aussi avait contrarié l'aubergiste).
Au moment où elles franchissaient le seuil, Lili surpris la conversation du chien avec un gros rat noir qui prenait le frais derrière les poubelles : "ils s'étonnent que le roi Diégo se soit fait voler le Livre , ricana le gros rat, tu as vu sa trombine ? Non mais franchement, comment peut on choisir pour roi un petit mulot aussi insignifiant !" "ce n'est pas faux, dit le chien, il parait qu'il passe son temps à courir la gueuse au lieu de gérer les affaires de son pays ! Il aura laissé le Livre traîner n'importe où !" "Pffft, couina le rat en levant les yeux au ciel.
Lili répercuta ces propos à ses deux compagnes "le roi serait un mulot ?" s'étonna-t-elle. "il vaut mieux que ce soit un mulot qu'un chien comme celui là, lui chuchota Marcello dans l'oreille, pressée de s'éloigner du molosse qui la regardait partir avec regret.
Tiens, tu comprends leur langage , s'étonna Luitne, ma foi, ça peut servir...
"Et où allons nous trouver ce truc qui peut vaincre le Roi des Ogres ? demanda Lili qui commençait à regretter ses voyages paisibles sur le dos de Marcello très au-dessus des fureurs d'ici-bas. De plus elle voyait bien que Marcello boudait et regrettait aussi le temps d'avant. "Elle doit encore penser à son jars" pensa Lili qui désapprouvait ces attachements affectifs. Lili n'avait eu des émois amoureux que pendant ses trente premières années. Depuis cent ans environ ça lui avait passé, elle préférait sa liberté. Elle trouvait que cela rendait idiot et elle aurait bien voulu que Marcello réagisse comme elle. Mais ce n'était pas le cas : l'oie était une incroyable midinette.
il etait impressionnant de voir l'ascendant qu'avait Luitne sur ses nouvelles amies . la perspective de trouver un truc, un machin ,un chose dans une forêt lointaine pouvait elle être suffisante pour mettre cette troupe en marche . elle avait du leur faire le coup du charme .
Lili etait romanesque ,marcello etait sous dependance de Lili mais Bellotte c'etait bien la première fois qu'elle suivait quelqu'un . Du livre elle s'en battait le flanc ,le roi n'etait pas son cousin (puisque c'etait un mulot)et l'Ogre du moment qu'il ne venait pas marcher sur ses plates bandes elle n'y voyait rien à redire .L'interêt commun lui etait etranger . En temps normal de tout cela elle s'en serait coiffé en arriere ,et là elle avait l'air hebêtée .Elle avait fait quoi au juste la lutine naine ?
Luitne elle-même était étonnée que les autres la suivent. En y réfléchissant elle aurait compris que son charme "c'est moi ta mère et tu m'écoute sinon..." s'était encore mis en route par inadvertance. Mais pour le momment elle cherchait dans son baluchon la carte du royaume et ses environs, car en effet comment aller dans la forêt de "chicken winx" sans plan?
Alors qu'elles marchaient avec un certain entrain (des baies sauvages cueillis dans des buissons y étaient pour quelque chose), un événement se produisait non loin dans la forêt :
Pentagonia, sorcière acariâtre et vindicative, avait décidé de faire du rangement dans sa hutte haut perchée sur le vieux chêne. Elle y accédait par une volée de vieilles marches branlantes fixées au tronc. Elle avait fini d'oindre son miroir magique de jus d'armoise et espérait voir ainsi ce que l'avenir lui réservait. Ronchonnant elle décida de vérifier ses bocaux d'herbes étranges : armoise, belladone, mandragore, ....
Ses jambes tordues ne lui facilitaient pas la tâche. Elle maugréait contre la vie qui ne lui avait pas fait de cadeau et surtout contre cette péronnelle qui lui avait ravi son époux la laissant seule au monde. Ils n'avaient pas eu d'enfants trouvant les marmots braillards et enquiquinants.
Voulant attraper la rue, elle approcha l'échelle en bois de l'étagère, s'étira et bascula par la fenêtre ouverte. D'un coup de rein violent, elle parvint à attraper à une branche assez solide, s'y hissa péniblement la tête chamboulée. Comment rejoindre la terre ferme, l'escalier hors de portée?
La forêt était rarement traversée par les villageois qui craignaient ses sorts funestes. Elle avait cru pourtant entendre du raffut dans le lointain et s'était époumonée en vain. "Ohé! Y'a quelqu'un, au secours," Seul un caquetage moqueur lui avait répondu. "Combien de temps, vais-je tenir? Un jour, deux...." se disait-elle. Elle sentait presque les effluves de l’oie rôtie, son mets préféré, tant la faim la tenaillait.
Son chat, un beau matou noir aux yeux jaunes dénommé Devil, la regardait sagement assis sur le rebord de la fenêtre se lissant les moustaches. " Triple idiot, si tu avais été un chien, tu m'aurais ramené du secours au lieu de te chauffer au soleil" Seul un miaulement moqueur lui répondit, fermant les yeux la bestiole s'endormit.
Elle commençait elle même à s'assoupir, ne sachant pas comment elle allait sortir de là, lorsqu'elle aperçut au loin un étrange trio qui cheminait. Ah non, ils étaient quatre, il y avait une bestiole derrière...
"Au secours , au secours ! " appela t'elle _chemin faisant Lili cueillait des paquerettes, l'oie semait derriere elle non pas des petits cailloux mais des flaques verdatres et une nuée de mouches l'escortait Luitne chantait à tue tête et contrairement à ses habitudes Belotte avait le nez au vent quand elle entendit l'appel de detresse
"ah!!!!!!!!!!les ennuis commencent " dit elle en levant sa serpette comme on tend un doigt ,d'ailleurs elle s'en servait souvent pour se curer le nez "Lili tu devrais envoyer Marcello survoler la zone "( oui oui ,on le disait deja )
Lili leva le nez de ses paquerettes et abandonna le jeu délicieux qu'elle faisait avec l'une d'elle "je t'aime, un peu, beaucoup..." en lui arrachant les pétales, et s'adressa à Marcello : "Ma belle, ma princesse, voudrais tu nous rendre le service de survoler ces lieux en direction des cris que nous venons d'entendre pour nous dire de quoi il retourne ?" "Volontiers dit Marcello, sensible aux mots doux et ravie de se dégourdir un peu les ailes". Et pris son envol. Il faut avouer qu'elle était nettement plus gracieuse dans cette situation que se dandinant maladroitement sur un sentier.
Elle revint peu après et se posa à peu près gracieusement sur le chemin. "Alors ? " demandèrent les trois acolytes.
"Alors voilà, commença Marcello, fière de son importance : il y a deux choses intéressantes : il y a une horrible bonne femme perchée sur un arbre près de sa maison qui glapit de temps à autre. On dirait qu'elle a dû mal à descendre ! Et puis à trois cent mêtres de là environ, il y a un grand homme sec, avec un chapeau pointu et une longue robe, qui fait les cent pas dans son jardin en marmonnant. De temps à autre il donne des coups de pieds dans les cailloux et les troncs d'arbres. Il a l'air de fort mauvaise humeur ! La vieille dans l'arbre aussi d'ailleurs !"
"Deux grognons... on fait quoi ? " demanda Lili à Luitne et Bellote (à un autre aussi d'ailleurs...), en caressant rêveusement le long cou palpitant et doux de Marcello.
Comme ses amies semblaient indécises, Lili prit la décision : commençons par l'horrible sur son arbre ! Nous ferons une bonne action en la tirant de là. Après nous irons du côté du grand sec fulminant.
la route etait longue mais pour l'instant il n'y en avait qu'une il suffisait de la suivre Belotte lambinait cul par dessus tête dans un massif de ronces pour trouver qqs mures pour se frotter les joues A part les cris au loin et les grillons qui se frottaient les pattes bruyamment c'etait assez paisible.
Elles arrivèrent enfin au pied de l'arbre. La vieille sur sa branche les regardait méchamment "pas trop tôt" s'exclama-t-elle d'une voix grinçante. Mais Luitne avait trouvé quelque chose sous l'arbre :
elle entonna "il est bien beau le nouveau chapeau de Zozo ,c'est un chapeau ,un papeau rigolo " .Une fois de plus les autres resterent bouche bée pendant qu'un vol de grives prennait le large La lutine venait de trouver un drole de chapeau pointuturlututu , rouge cramoisi. "Je vous le donne, grinça la Sorcière, si vous me sortez de là"
Lili alla chercher l'échelle et la posa de manière à ce que la vieille pu descendre, avec difficulté à cause de ses multiples jupons qui la gênaient.
Bellote était hypnotisée par le chapeau : le rouge etait sa couleur elle se mira dans le ruisseau qui courrait le long du chemin se trouva à son gout mais comme le seau etait plein dix minutes plus tard il etait rempli de mures de jus des mures et de taches de...... il ne ressemblait plus à un chapeau mais à un entonnoir D'ailleurs l'oie prit peur.
Pour les remercier, Pentagonia leur prépara un joli sac en toile de Jouy où elle mit cinq feuilles d'arbres différents.
La feuille de chêne permettrait à deux personnes de se rendre invisible durant quinze minutes après l'avoir piétinée en dansant une bourrée, La feuille du houx rendrait inconsommable celle qui l'avalerait sans grimace la protégeant ainsi de la gloutonnnerie des ogres, celle du marronnier rendrait irrésistible celle qui s'en frotterait le corps sous la lune.
Pentagonia ne se remettant pas d'avoir du tant attendre avant d'être secourue (les longues palabres de ces quatres imbéciles l'avaient indisposée) ne put s'empêcher de jeter un sort aux deux restantes. La belle feuille du frêne rendrait lilliputienne la personne qui l'effeuillerait (elle ricanait imaginant la vilaine petite naine réduite à la taille d'une souris), celle de platane rendrait si légère celle qui la tiendrait qu'elle s'envolerait de plus en plus haut. Ses amies avaient intérêt à lui mettre un fil à la patte.
Satisfaite de ces petits tours qui la vengerait de l'affront subi, quel culot d'avoir hésité à la secourir, elle comptait sur la curiosité des ces trois bécasses pour tester le pouvoir des deux feuilles supplémentaires, leur remit grimaçant un sourire le sac et le mode d'emploi des trois feuilles puis regarda à regret s'éloigner cette grasse volaille nommée Marcello.
Bon allons voir le vieux grincheux à présent proposa Lili !
Elles quittèrent les lieux sans s'apercevoir que la sorcière, voulant voir comment ses herbes magiques fonctionnaient les suivait à distance...
A peine approchèrent-elles du jardin, qu'elles entendirent des vociférations. Des cailloux volaient, expédiés par des coups de pieds rageurs. Elles se tinrent un moment à l'entrée du jardin sans oser y pénêtrer. Lili regardait blottie contre Marcello intriguée, Bellote se goinfrait toujours des mûres qui restaient dans le chapeau, Luitne se grattait le menton. Derrière un bosquet Pentagonia observait la scène.
(suite sur "page suivante" : le jardin du mage)
(Merci de vous référer au synopsys. Le synopsis résume le contenu du chapitre. Il ne constitue pas un contenu en soi. Le synopsis peut être modifié, comme le reste du récit)